Les piliers de la transformation numérique
En ouverture de son intervention, Laurent Paillassot a rappelé les piliers de la transformation numérique du point de vue d’un acteur tel qu’Orange. Selon lui, trois dimensions structurent cette profonde mutation :
Laurent Paillassot est revenu ensuite sur chacun des mots-clés autour desquels est structurée cette XXIème édition du Colloque NPA.
Connecter – Pas de transformation numérique sans connectivité. Laurent Paillassot a insisté sur le rôle crucial des opérateurs de réseaux dont le métier est au cœur de la croissance du numérique et de la création de valeur. Il a rappelé en quelques chiffres la stratégie d’investissement d’Orange dans les infrastructures à l’horizon 2018 : 15 milliards d’euros dans les réseaux, dont 3 sur la seule fibre optique. L’objectif du groupe est de pouvoir fibrer 12 à 13 millions de foyers à cette échéance. Un soutien financier indispensable pour permettre à la France de tirer profit de cette nouvelle économie et dont il rappelle l’importance en précisant que les opérateurs télécoms sont à l’origine de plus de 60% des investissements réalisés en matière de TIC contre seulement 4% pour les acteurs d’internet.
Co-créer – Laurent Paillassot a fait part de la difficulté pour un acteur traditionnel comme Orange à faire le bon choix, à identifier la technologie qui deviendra le standard de demain. Pour l’accompagner dans sa mission d’innovation, l’opérateur historique s’est entouré de start-ups partenaires issues d’univers variés (réseaux, technologies, services, etc.). Au total, ce sont plus de 500 start-ups qui devraient rejoindre l’écosystème du groupe d’ici 2018, 2020 au plus tard. Il s’agit là d’un élément essentiel de la politique d’innovation d’Orange et de la transformation de sa culture d’entreprise.
Réinventer – La transformation numérique est synonyme de nouvelles opportunités. Elle permet de satisfaire des besoins inassouvis en réinventant des modèles économiques. Laurent Paillassot s’appuie sur l’exemple du service « Orange Money », déployé sur le continent africain où les trois quarts de la population ne disposent pas de comptes bancaires et éprouvent pourtant le besoin d’effectuer des opérations comme le dépôt, le retrait ou le transfert d’argent. Des services qu’aucune infrastructure n’était capable de proposer et qui ont pu être satisfaits par la transformation des usages liés aux Smartphones. Orange Money compte aujourd’hui plus de 13 millions d’utilisateurs en Afrique. Un chiffre qui devrait tripler d’ici 2018. Interrogé sur les ambitions européennes du groupe, Laurent Paillassot confirme l’identification du « Mobile Banking » comme l’un des axes de diversification d’Orange. Un lancement en Europe est ainsi prévu pour fin 2016/début 2017, avec un objectif de 2 millions de clients à l’horizon 2018. A cette échéance, les services financiers du groupe devraient être étoffés pour en faire un acteur 100% mobile du monde bancaire (compte courant, crédit, épargne, etc.).