Les visages de la TV s’exportent sur applications mobiles

Les stars de la télé, elles-aussi diversifient leurs activités et leurs revenus, en baisse ces dernières années, notamment en raison de l’arrivée de nouvelles chaînes et de la concurrence du Web. Mais leur stratégie de communication garde encore un potentiel important. Un exemple, celui des applications mobiles qui leur sont dédiées, centrées davantage sur la personnalité et les communautés de fans que sur le programme TV.

Cibler les communautés de fans au-delà des réseaux sociaux

Après la « marque-chaîne » et la « marque-programme », la « marque-animateur » complète les dispositifs présents dans la communication traditionnelle et numérique. En effet, l’existence d’une application mobile qui leur est dédiée personnellement se propage doucement et selon des thématiques propres à chacun, proche ou non de leur univers TV, associée ou non à une marque programme ou antenne. Ainsi, les stars TV ne se contentent plus de prêter leur image aux émissions, elles développent elles-mêmes leur univers, en s’appuyant sur l’univers numérique.

Kev Adams, connu en tant qu’humoriste (son spectacle était diffusé en direct sur M6, en prime time) mais également comme acteur principal de la série du groupe M6, SODA, a lancé une application gratuite dans l’objectif de « rester proche de ses fans ». En termes de téléchargements, sur IOS l’application a été bien classée entre le 10 et le 16 juin (3^ème position catégorie divertissement), mais est en fort recul depuis. Au 23 juin, elle se classe ainsi en 34^ème position dans la catégorie divertissement.

Karine Le Marchand, autre figure emblématique du groupe M6, a lancé elle-aussi son application, très éloignée de L’Amour est dans le pré. L’animatrice surfe en effet sur la tendance du running et s’associe avec un coach sportif, pour aider à l’entrainement à la course à pied (échauffement, suivi de la course, étirements, bilan, etc .). L’application a été développée par la société de production Potiche Prod dirigée par Karine Le Marchand.

D’autres sont présents dans les applications mobiles, via une marque. La présence de célébrités dans des publicités n’est pas un phénomène nouveau (« Brand celebrities ») mais leurs apparitions se font de plus en plus nombreuses, et les animateurs TV font désormais partie de ces campagnes de communication, qui se développent aujourd’hui sous formes d’applications. Ainsi, Michel Cymès est le concepteur et présentateur de l’appli « J’arrête de fumer », en partenariat avec La Mutuelle Générale.

Cauet et Patrick Sébastien ont eux-aussi leur propre application : le premier l’avait lancé en 2011, sur son actualité télévisée (news, vidéos, live), et il avait même été devancé, dès 2009, par Patrick Sébastien, avec une application (payante 0,99€) consacrée à la reprise de ses tubes.

Application Cauet                     Application Sébastien

Aux Etats-Unis, les visages les plus célèbres de la télévision ne manquent pas sur les applications mobiles. Faisant toujours référence à leur univers TV mais complété par une approche personnelle (choix des vidéos, exclusivités, etc.), ces applications font partie d’une série de produits dérivés  consacrés à leur gloire et à leur promotion permanente.

Ces applications mobiles permettent de donner un maximum d’informations sur les stars de la TV ou de rentrer dans leur univers (musique, running, etc.). Elles sont à l’image des animateurs. Côté contenus, elles sont assez basiques mais permettent de réunir les fans dans un cercle fermé : l’animateur est directement en lien avec les fans sans être noyé au milieu de multiples publications comme il peut l’être sur les réseaux sociaux. Les fans sont automatiquement notifiés à la réception d’un nouveau message/nouvelle vidéo.  C’est enfin la notoriété des animateurs ainsi que leur présence sur les réseaux sociaux qui font d’eux des partenaires idéaux pour de nouvelles applications, en lien avec un programme, une chaîne ou une marque.

La difficulté réside néanmoins dans le manque de dépassement de l’effet ponctuel de l’opération de communication mais également dans le manque de dépassement du cœur de cible.